jeudi 10 mai 2012

Lancement du Centre européen pour la nutrition et la santé

Ce cluster s'appuyant sur un partenariat public privé a été présenté officiellement ce mercredi au Congrès scientifique international sur l' obésité qui se tient à Lyon.

Les promoteurs du Centre européen pour la nutrition et la santé (CENS) ont profité du congrès scientifique international sur l'obésité Eco2012, qui réunit près de 1.600 spécialistes à Lyon depuis ce matin, pour lancer officiellement cette structure portée sur les fonts baptismaux fin mars dernier. Un de ses axes de recherche est précisément ce fléau grandissant de l' un imc de plus de 30, mais son spectre d'investigation est beaucoup large : malnutrition et dénutrition. L'impact des régimes amaigrissants alimentaires et de l'activité physique sur les maladies métaboliques, entre autres, sera aussi au coeur des travaux.

« Nous nous inscrivons dans le cadre, d'une part, du plan national nutrition santé mis en place en 2001 et, d'autre part, de la directive européenne JPI qui préconise le bien-vivre tout au long de la vie », résume Laure Perrin-Vidoz, déléguée générale du CENS présidé par le Pr Martine Laville. Constitué sous le statut d'association loi 1901 et basé à Lyon, le CENS regroupe deux entités académiques travaillant déjà sur ces sujets : le centre de recherche en nutrition humaine de Rhône-Alpes -il existe trois autres CRNH à Nantes, Auvergne et Ile-de-France invités à participer à l'initiative -et le laboratoire CarMen, une unité mixte (Inra/Inserm, Université Claude Bernard) se consacrant aux maladies cardiologiques, du métabolisme, de la diabétologie et de la nutrition.
Centre européen nutrition, des partenaires dans la grande distribution

Sont aussi partie prenante l'Institut Bocuse (école dotée d'un centre de recherche et d'innovation multi-disciplinaire), l'Institut Mérieux (et sa filiale Mérieux Nutrisciences, experte en sécurité alimentaire), les groupes industriels Nutrisens, Roquette (transformateur d'amidon), Seb (électroménager) et la Fondation Bulukian. Ensemble, ils se sont engagés à apporter 700.000 euros sur trois ans au titre du fonctionnement. Ce tour de table est appelé à s'élargir : « Nous sommes en discussion avec deux grands acteurs de la pharmacie, deux autres dans le domaine de banque/assurance et des groupes de la grande distribution. Nous pourrons ainsi nous appuyer sur des partenaires en bout de chaîne », indique la déléguée générale.

Le CENS, qui fonctionnera comme un cluster, disposera en 2015 d'un bâtiment dédié de 6.000 mètres carrés où il cohabitera avec l'Institut européen du lymphome. Cet édifice, dont l'investissement est chiffré à 12 millions d'euros, est payé par les collectivités locales, dans le cadre du plan Campus. De leur côté, les Hospices civils de Lyon mettent à disposition le terrain sur leur site de l'hôpital Lyon Sud. Les projets proprement seront financés en faisant appel à Oséo, l'Europe, etc. Quelque 200 chercheurs permanents travailleront dans ce centre qui disposera notamment d'une cuisine moléculaire.

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